
Transport à la demande (TAD) ? Navette à capacité réduite (minibus) ? Amélioration des fréquences en véhicules standard ? Optimisation des itinéraires ?
La desserte des « territoires de bouts de ligne », souvent situés en périphérie des zones urbaines et des métropoles pose toujours problème et de nombreuses solutions ont été, sont et seront mises en œuvre afin de résoudre les inconvénients de ces services -coûteux à produire (pour une AOM et un opérateur de mobilités) – pour peu de voyageurs. Certes, l’équité territoriale est un principe qui vise à garantir à chaque citoyen des alternatives à la voiture personnelle et à l’autosolisme : personnes âgées ou en situation de handicap, élèves et étudiants avec ou sans permis de conduire mais avec un budget limité qui ne plaide pas pour la possession d’un véhicule à temps plein …
Bien souvent, ce sont des zones commerciales, et des parcs d’activités largement tournés et conçus par et pour la voiture (nombreuses places de stationnement, échangeurs et ronds-points à proximité, grandes surfaces). Les avantages de la voiture sont imbattables ! Un coffre à soi qui permet de tout emporter en une seule fois en terminant ses courses… au lieu d’un chargement des plus périlleux dans les transports collectifs, surtout en heures de pointe !
Avec la transition écologique en cours actuellement, les transports collectifs redeviennent des outils précieux et incontournables pour aménager durablement un territoire, à des échelles diverses il est vrai. Et pour quelle cohérence d’ensemble ? Les -invisibles- frontières (tarifaires, entre les périmètres d’AOM différentes) ont été bien estompées ces dernières années avec des rapprochements comme la fusion entre la RDT 13 et la RTM à Marseille, effective depuis le 1er Janvier 2024 et qui a permis à la métropole Aix-Marseille- Provence de n’avoir plus qu’un seul interlocuteur pour harmoniser les dessertes et développer l’offre des transports en commun marseillais aussi bien dans la cité phocéenne que dans les communes limitrophes : la Ciotat en 2014, Martigues et Aubagne ont suivi en 2017 (source Ville Rail & Transports N°688 d’octobre 2024, page 20, « La RTM étend ses compétences » par Sevin REY-SAHIN).
Pluralité des territoires et des solutions sont le dénominateur commun de nombreuses expérimentations menées à ce jour, ce que la technologie numérique facilite encore de jour en jour (applications mobiles, titres de transport dématérialisés…).
Cet état de fait se rencontre également dans les zones rurales qui souffrent d’une désertification démographique, mais aussi en termes de transports et de services publics. Seules les communes périurbaines ont pu conserver des services de ce type grâce à la proximité d’une grande ville qui leur a permis de gagner des habitants en profitant de son attractivité. Mais le modèle pavillonnaire avec les lotissements, consommateur d’espace et favorisant là encore la voiture, cède la place à de l’habitat collectif, la densification s’avérant nécessaire pour accueillir de nouveaux habitants.
B.MIALARET